Nuits blanches
ià Ouagadougou

2014

Octobre 2014 : Le peuple burkinabè décide de son destin et se redresse, le régime politique en place depuis presque 30 ans s’effondre.
La révolte est là, omniprésente, dans les corps électrisés des danseurs, dans le rap poing levé de Smockey, dans l’espoir de la rue, dans le pressenti d’un artiste qui a rêvé cette pièce deux ans plus tôt. Combats, douleurs, humiliations et privations trouvent leur exutoire dans la rage de vivre et l’urgence à reprendre la parole.
Le réel et la fiction se rencontre dans une fusion qui brouille les barrières et abolit les distances. Une puissance incomparable en naît qui réconcilie et apporte une lueur vers un véritable changement et une espérance. Même si l’édifice reste fragile, qu’importe, « aussi longue est la nuit, le jour fera son apparition ».
« Parfois on se dit que ce que l’on fait en tant qu’artistes est futile. On se demande si ça sert, si les gens écoutent, s’ils l’intègrent. Là on a pu ressentir directement l’impact que ça avait. »
Smockey
Serge Bambara, Smockey, est un rappeur burkinabè sans concession. Ses textes en opposition directe avec le régime de Blaise Compaoré lui ont valu menaces et censure.

Avec Sams’k le Jah, chanteur reggae, il crée le Balai Citoyen, mouvement civile qui amènera en 2014 la chute du régime depuis trop longtemps au pouvoir, en secouant les consciences dans la rue et en mobilisant activement la jeunesse du pays.
Le 18 mai 2017, il reçoit The Gwangyu Prize for Human Rights 2016, pour son engagement en tant qu’artiste dans la lutte pour le respect des droits humains.

CREDITS

Interprètes: Marion Alzieu, Serge Aimé Coulibaly, Adonis Nébié, Sayouba Sigué, Smockey

Musicien: Sibi Zongo